mardi 17 mai 2011

Nevermind, i'll find someone like you. I wish nothing but the best for you too. Don't forget me, i beg.


Le silence me torture. Je n'ai pourtant plus rien à dire.
Mes lignes semblent stériles. Mon stylo n'a plus d'encre.
Je vais désormais devoir trouver autre chose que les mots pour m'exprimer.

"Sometimes it lasts in love
But sometimes it hurts instead."

samedi 7 mai 2011

Spleen... J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.


" (...) Et puis y a eu ce serveur. Je l'ai rencontré un soir où ça allait pas trop. Un bar club dans Paris, de la musique très forte, un peu à l'ancienne, un shot de vodka caramel entre les mains. Bon, il m'avait tapé dans l'oeil, c'est vrai, mais comme à mon habitude, je ne le montre pas. Il était original, un peu rétro, avec quelque chose d'exotique. Il avait l'habitude de mettre toutes les filles dans son lit, ça se voyait. Et je ne voulais pas tomber dans le truc, être différente bien sûr, l'exception qui confirme la règle en quelque sorte.
On a discuté et il a vu mon désespoir, dans mes yeux... ou dans mon verre, j'sais pas trop. Il m'a demandée si c'était un garçon qui m'avait mise dans cet état. Oh non, tu sais, j'suis juste du genre éternelle insatisfaite, on n'y peut rien. Il a sourit. Il m'a dit d'attendre la fin de son service, qu'on irait marcher si j'en avais envie. Et je ne sais pas pourquoi mais je l'ai attendu. J'avais arrêté de compter les shots de vodka après le sixième, ça doit jouer.
Les rues de Montmartre vers 5h du mat' c'est pas mal. L'aube en haut des escaliers, dos au Sacré Coeur, un pain au chocolat encore chaud dans les mains. Je crois que c'était ça la vraie plénitude. On s'est quittés sur un bonne chance. Ce que j'ai préféré avec lui c'était qu'on ait pas eu besoin de se dire comment on s'appelait, où on habitait et ce qu'on faisait dans la vie pour se dire comment on voyait les choses. On a préféré le fond à la forme. Sans doute ma plus belle histoire d'amour. "

samedi 19 mars 2011

Aux yeux du souvenir que le monde est petit...

Entre tes soupirs et mes désirs un vide se creuse. Renoncer, il va falloir que j'apprenne.
Les nuages ne m'aident pas. Et puis je n'aime pas les gens.
Je n'aime pas qu'on me demande si je vais bien.

mercredi 9 mars 2011

Muse _ Unintended

Le souvenir de ton grain de peau sous mes doigts me donne des crampes.
Ce soir je tourne dans mon lit, je te cherche entre les draps.
Quand je sens ton parfum au détour d'un couloir de métro je repense...

Bonsoir l'éphémère.
"Mon amour tu me manques, c'que sans toi c'est laid Paris..."

mardi 8 mars 2011

J'ai voué ma vie à la quête de l'intemporel. Mais qui chasse l'éternité récolte la solitude.

"En fait j'aimais à croire que je n'avais besoin de rien sauf de nous. C'est ce qui m'a perdue je crois."

mardi 15 février 2011

J'ai appris que les photos ne remplaceront jamais le plaisir que l'on éprouvait au moment où elles ont été prises.


Toutes ces années j'ai parcouru des tonnes de rues. Je me suis saoulée dans des tonnes de bars, rencontré des tonnes de gens, éclaté de rire des tonnes de fois, me suis cachée pour pleurer des tonnes de larmes. J'ai fait semblant devant des tonnes de personnes, feint d'oublier ton nom des tonnes de soirs. J'ai voulu tenir ta main dans des tonnes de cinémas. J'ai bu des tonnes de verres pour oublier toutes tes tonnes de sourires. J'ai pédalé des tonnes de kilomètres dans une salle de sport pour éviter d'entendre mes tonnes de pensées. J'ai posté des tonnes d'articles qui évoquaient des tonnes de toi. Un de trop ce soir, je te déteste des tonnes, je crois.

mardi 8 février 2011

And today, i'm officially missing you.


"From the way you would hold me
To the sweet things you told me..."

lundi 7 février 2011

Ecstasy sur talons aiguille.


Je deviens neurasthénique. La lumière me fait mal. J'ai tiré tous les rideaux. Je n'ouvrirai la porte à personne et ne répondrai pas au téléphone. Je ne me lèverai que pour vider les placards de la cuisine. J'allume la télé mais le son est à peine audible. Ma couette sent mauvais et je n'ai aucunement envie de me laver ni d'aérer la pièce. Je ne veux voir ni entendre personne. Je me complais dans ma morosité. Qu'on m'oublie. Voilà ce qu'il faudrait. Je dors le jour et la nuit, impossible de fermer l'oeil. Je pense. Beaucoup trop. Et toutes ces choses. Tous ces "Et si..." qui me tuent.

dimanche 6 février 2011

Ricordati di me.


Insomnie.

Et bien voilà.
J'ai sauté. Je n'avais pas d'élastique.
Je le savais bien.
Je savais bien que ça ferait mal.


"On s'est embrassés, et comme j'étais toute petite, je suis tombée amoureuse dans lui..."

vendredi 28 janvier 2011

Le bonheur litanique est suspect.


" C'est quoi ce bordel avec l'amour là ? Comment ça se fait qu'on devient dingue à ce point ? T'imagines le temps qu'on passe à se prendre la tête là-dessus ? Quand t'es seul, tu te plains : "Est-ce que je vais trouver quelqu'un ?", quand t'as quelqu'un : "Est-ce que c'est la bonne ? Est-ce que je l'aime vraiment ? Et est-ce qu'elle m'aime autant que moi je l'aime ?" Est-ce qu'on peut aimer plusieurs personnes dans sa vie ? Pourquoi on se sépare ? Est-ce qu'on peut réparer les choses quand on sent que ça se barre en couille ? Toutes ces questions à la con qu'on se pose tout le temps là ! Pourtant on peut pas dire qu'on n'y connaît rien, on est préparés quand même. On lit des histoires d'amour, on lit des contes, on lit des romans d'amour, on voit des films d'amour. L'amour, l'amour, l'amour... "

dimanche 23 janvier 2011

J'ai rencontré le bonheur et il a un prénom.


"Enfant je voyais souvent le soleil se coucher ; adulte, je le vois souvent se lever. Les aubes sont moins sereines que les crépuscules. Combien m'en reste-t-il ?"

mardi 4 janvier 2011

Face à notre histoire le temps n'est rien.

Paris.
Toi que je sens au bout de mes doigts
Toi que je frôle de toit en toit,
Tu m'as renversée.
Paris.
Toi qui me murmures quelques fois
Qu'au fond tu ne m'appartiens pas,
Tu m'as bouleversée.
Paris.
Je finirai par partir.
Tu n'y crois pas ? Ca va sans dire.
Tu m'as kidnappée.
Paris.
Tu restes mon plus beau soupir.
Mais pourrai-je un jour revenir ?
Tu m'as condamnée.
Paris.
Parfois, je sais, tu doutes de moi.
Je t'échappe plus que tu n'le crois ;
Tu m'as appris la liberté.
Paris.
Tu m'as aussi appris l'amour,
Celui d'une vie, celui d'un jour.
Paris, tu m'as submergée.

Paris.

samedi 25 décembre 2010

Samedi 25 Décembre 2O1O. "Between a lover and a friend."



J'ai peur. J'ai peur car je suis en train de tomber. En train de tomber dans les profondeurs d'un être que je ne connais encore que trop peu. Et le pire est que j'assiste à ma propre chute. J'étais une fille bien avant de le rencontrer. Un peu cynique, très sarcastique, certes, mais j'avais des principes. Un mélange entre Bree Van de Kamp et Docteur House. Mais depuis qu'il est arrivé, je me suis, comme qui dirait, reniée. Je suis devenue niaise, de celles que j'ai toujours détestées. Je suis devenue heureuse en somme.

mardi 7 décembre 2010

C'est arrivé sans crier gare.

Je voudrais qu'on fasse le mur. Qu'on s'embrasse sous la pluie. Qu'on mange de la Barbapapa. Qu'on fasse des photos polaroïdes de nos têtes. Qu'on s'offre des cadeaux nuls. Qu'on soit niais à en énerver les passants. Qu'on se lâche jamais la main. Qu'on mange à ne plus jamais avoir faim. Qu'on joue du piano à deux. Qu'on danse comme des fous sur du jazz. Qu'on chante à tue-tête, très fort et très faux. Qu'on ait des fous-rires au ciné. Que je pleure sur ton épaule à la fin d'un film. Que tu t'endormes sur mon épaule dans le métro. Qu'on soit agaçants de débilité. Qu'on fasse des grimaces à tous les gosses qu'on croise dans la rue. Qu'on monte dans la tour Eiffel par les escaliers. Qu'on se fiche du vent, de la pluie, de la neige, de la grêle. Qu'on attende l'aube sur les marches du Sacré Coeur. Qu'on se paie un week-end dans un hôtel beaucoup trop cher. Qu'on aille crier n'importe quoi dans les rues des plus belles villes du monde. Que tu m'inspires chaque jour qui passe. Que je ne me lasse pas des petits rien qui font que je t'ai reconnu dès le début. Que je puisse dire "It was love at first sight" parce que c'est beaucoup plus beau que "coup de foudre". Que tu me suffises. Qu'on y croit même si un jour ça dure pas. Que je sois beaucoup trop essentielle à ta vie. Que tu prennes beaucoup trop de place dans la mienne. Que tu ne prennes pas forcément au pied de la lettre tout ce que j'écris parce que j'extrapole ou que j'use de mon grandiose second degré car ça fait joli écrit comme ça sur mon blog. Qu'on trouve encore beaucoup d'autres expressions nulles. Que je te crie "gaaaaaaare" sans que tu t'y attendes. Que tu sois celui qui tempère ma spontanéité. Que je sois celle qui t'offre des cadeaux même si t'en veux pas car, quoi que tu fasses, j'aurai toujours l'esprit de contradiction.



Et parce que peu importe si ce que j'écris est vrai ou pas,
ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi inspirée...

jeudi 2 décembre 2010

N'es-tu pas l'oasis où je rêve ?


Au bout de quelques années l'amour se transforme.

On connaît la tendresse, la complicité.

Mais moi, je lui pète la gueule à la complicité.

Je veux de l'exaltation. Je veux que ça vibre

mardi 30 novembre 2010

Are you smart enough to be stupid ?


It don't mean a thing if i ain't got that swing !

dimanche 28 novembre 2010

vendredi 26 novembre 2010

Mais toujours le jour tombe, et personne pour le relever !




















"Je souffre d'insomnie.
Mes nuits sont un grand mur blanc. Infini. Je ne cesse de le longer sans arriver nulle part. Dans ma tête, pas de but ; le lit est une dalle drapée qui n'offre aucun repos. Je m'y allonge pourtant - l'attente du sommeil commence. Je suis le chemin des fissures. Rien ne m'emporte. Je reste là, interdit de paix."

"Une nuit, tout de même, c'est très long lorsqu'on n'a rien à faire."

"À un moment, la nuit deviendra aiguë. Abyssale. Et les gens s'inclineront car elle sera devenue plus noire qu'eux."


"Mon nom est Tâarouk. J'ai 26 ans. J'habite au 16e étage d'un immeuble sans ascenseur. Les architectes ont construit des tours très hautes, pour nous cacher dans le ciel. Assis sur une marche, entre deux étages, les lacets des baskets défaits, je perds régulièrement mon temps, et mes mains portent ma tête plus souvent que mon cou."


"Ici l'ombre alterne avec l'ombre."

"À ce moment précis, nos vies sont devenues des couloirs."

"Feyi ne marche pas, il assomme le sol."

‎"Lui, je ne l'aime pas. Enfin, je crois. C'est à son corps que je m'agrippe. Qu'il me remplisse à ras bord, c'est ce que je veux. L'amour je m'en fiche. Les sentiments, la belle guimauve."


Je suis tombée amoureuse de ce livre.
Le genre de bouquin qui te fait mal.
À lire plus qu'absolument.

jeudi 25 novembre 2010

Ô mon sublime, je sens ton sourire sur ma peau. Ton regard me fait renaître à chaque fois et tes étreintes me rappellent à quel point je t'appartiens.

Un air de jazz en fond sonore. Des bougies dans chaque coin de la pièce, et de l'encens. Je déteste ça mais c'est pour l'ambiance. J'sais pas, l'amour a un drôle d'effet sur moi j'crois. Si on peut appeler ça d'l'amour. Fredonner un air en t'attendant. On s'force à croire qu'on est différent, que notre histoire l'est en tout cas. T'es en retard, comme d'habitude. Et j'sais que tu le fais exprès. Mais cela m'est égal. Je fais la même chose quand j'en ai l'occasion. ' L'amour c'est pas pour moi ' , c'est c'qu'on disait tous les deux. C'est sûrement ce qui nous a réunit. Et aujourd'hui encore j'le pense, et j'me doute bien que toi aussi. S'avouer nos sentiments ? Jamais ! Que les autres ne comprennent pas, c'n'est pas grave. On n'a pas besoin qu'ils nous comprennent.

On se connaît tellement que ça en devient effrayant parfois. J'connais la signification de chacun de tes regards. En fait on aimait à croire qu'on n'avait besoin de rien sauf de nous. C'est c'qui nous a perdu je crois.

lundi 22 novembre 2010

Mes souvenirs ont un goût citron.

Sur les bancs de Paris j'ai rêvé que tu m'aimais. Pas pour de faux, pas juste un peu. J'ai rêvé d'un amour unique, celui que l'on ne trouve qu'une seule fois. De l'amour que l'on se remémore toute sa vie, de celui qui ne s'atténue pas.
Puis sur l'un de ces bancs de Paris tu m'as quittée. Pas pour de faux, pas juste un peu. Mais pas d'adieu, un au revoir. Comme un "Je t'aime mais je m'en vais." De ces choses que l'on n'explique pas.


Photo : O1h33, vendredi soir ou samedi matin. (13.11.2O1O)

jeudi 4 novembre 2010

Nos beaux sentiments ne sont-ils pas les poésies de la volonté ?

"Si tu es capable de commenter linéairement une description faite par Balzac,
tu es capable de tout commenter."
Récit d'une étudiante en lettres quelque peu dérangée.

mardi 2 novembre 2010

Le duo amoureux est un duel permanent.


L'invitation au voyage

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
Des ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe, calme et volupté.

samedi 30 octobre 2010

Tonight we're trading places... (click it)

À nos folles soirées de débauche et d'excès...


"Ce n'était qu'un prélude, une introduction, un prologue, un incipit, appelle cela comme tu veux...

En tout cas ce n'était qu'un début. Je ne pouvais pas m'en contenter. Mon insatiabilité reprenait inéluctablement le dessus sans que rien ne puisse y faire. Je n'avais pas besoin d'une histoire de coeur mais bien d'une histoire de corps. Qu'il soit avec une autre m'aidait donc à n'en pas vouloir plus.
J'avais ce besoin de sentir sa bouche sur mon cou, sa peau contre la mienne. Je ne le savais pas jusqu'au moment où nos corps se sont mêlés sous les effets que produit parfois l'alcool. Il me semblait qu'il embrassait comme personne. Peut-être était-ce le champagne et la vodka qui me faisaient penser cela après tout.
Qu'importe. Il était , il était beau, il était mien quelques instants. Et c'était mieux ainsi. N'allez pas croire que je voulais m'en convaincre. Bien au contraire. C'est en frôlant ses lèvres que j'ai su que je ne voulais pas être totalement sienne. C'est en me perdant dans ses yeux que j'ai réalisé que la place qu'occupait cette autre, je ne l'enviais pas, je n'en voulais pas. Mon ambition n'était pas telle.
Ce soir-là j'ai soudain pris conscience qu'être une amante était exactement ce qu'il me fallait. Peut-être pour quelques mois ou pour quelques années, qui sait, mais rien de plus. Le rôle de "petite amie", ou autre étiquette ridicule que l'on colle à cette tâche, ne m'allait pas et commençait même à me filer des boutons. Je déclinais le fait de devoir quelque explication que ce soit à qui que ce soit sur mes sorties, mes fréquentations et les heures auxquelles je rentrais.

Et surtout, surtout, je refusais de devenir la fille chiante que toute fille devient tôt ou tard dans une relation (pour les rares qui ne le sont pas déjà dans les prémices)."



« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Lui ne disait rien ; elle disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »

jeudi 14 octobre 2010

Notes dans mon cahier de lecture ou "cahier d'écolier" comme dirait mon prof de LGC.


Vendredi huit Octobre deux mille dix. Vers quatorze heures quarante-cinq.
Entre un cours de littérature comparée et un cours d'anglais.
Jardin des plantes. Paris 5e arrondissement.

Au moment où je commence à écrire Norah Jones se met à chanter dans mes écouteurs et je souris. Je remercie Dieu pour cette magnifique journée. Le ciel est bleu, le thermomètre affiche vingt-et-un degrés Celsius. Je ne rêve pas, nous sommes en automne.
Un camion rompt le bruit harmonieux du parc. "Monsieur, mais que faîtes-vous ? Je suis en train de kiffer là !" ai-je envie de lui crier.
Les vestes et écharpes côtoient les tops bustiers et les jupes sans collants. C'est ça la mi-saison. D'autant plus qu'à Paris nous sommes habituer à ce qu'il puisse pleuvoir à grosses gouttes le matin et se mettre à "soleiller" l'après-midi.
Je suis assise sur un banc et je lis "Qu'est-ce qu'une espèce exotique envahissante ?" sur une pancarte plantée dans l'herbe. Une envie subite de répondre "Moi !"
L'air est doux. Une brise à peine ressentie flirte avec les mèches de mes cheveux et chatouille mon cou. Je trouve les amoureux qui s'embrassent goulûment dans les parcs résolument démodés. Un ami me dit que c'est parce que je ne suis pas amoureuse et que toutes les filles aiment ça, que je verrai plus tard. J'aime à croire le contraire.
Un pigeon noir me tourne autour. Est-ce mauvais signe ? À vrai dire, je ne suis pas superstitieuse.
Je suis vraiment dans la plus belle ville du monde. On pourra m'emmener où l'on veut, me faire découvrir toutes les merveilles de ce monde, mon âme restera inéluctablement parisienne.

mercredi 22 septembre 2010

Un beau soleil dans une belle ville. Un mercredi après-midi en compagnie de Caesar Kinté.


Sous les sons de la compil' "Worldwide" de Gilles Peterson...

"L'Amant Charmant."

La femme est programmée pour l'amour. Si ce n'est génétiquement, cela l'est au moins par l'éducation. Nous avons été conçues pour croire, espérer. Walt Disney, contes racontés. Comment concevoir une fin différente de "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" ? Chaque petite fille a rêvé d'être une princesse. Et en grandissant l'idée évolue, progresse, mais au fond, reste la même. Un garçon, quant à lui, n'a jamais rêvé d'être prince. Un roi, à la limite. Mais l'idée se rapprochait plus du règne que de la reine. Comment donc pouvions-nous nous accorder ?

Puisque le Prince Charmant m'a posée un lapin, en tant que "Miss Independant" (oui, Ne-Yo parlait de moi...), je me devais d'avoir un plan B. Finie l'inexorable quête de l'homme idéal, du Prince à la con (qui ressemble en général beaucoup plus au crapaud, soit dit en passant). Il s'agit désormais de l'Amant Charmant.
Plus d'obligations, nous ne parlons maintenant que de prendre du bon temps. Les activités de couples, les sorties; les contraintes en moins. Finies les crises de jalousie, les soirées garçons annulées parce que Madame est de mauvaise humeur et les après-midi shopping contrariées par un amoureux un peu trop possessif; les sms vérifiés, les comptes Facebook piratés ! Ce temps est révolu. Mesdemoiselles, cessez votre recherche utopique d'un mâle qui n'existe pas. Contentez vous du meilleur et laissez de côté le pire. Tant pis pour l'exclusivité, au Diable les sentiments.
Si seulement nous pouvions ne vivre que les débuts de chaque relation, nous éviterions bien des problèmes...


Photo : le somptueux Pont des Arts envahit par les cadenas, acte niais d'amoureux transis, qui se jurent amour éternel. Assez déprimant pour les célibataires qui passent. Pensez à nous, merde...


Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure.


Apollinaire

dimanche 19 septembre 2010

"On idéalise toujours ce que l'on n'a pu posséder..." C.K.


J'attends l'ascenseur. Quelques pas derrière moi. Je ne prends pas la peine de me retourner trop occupée à ouvrir le courrier qui m'est destiné. Une voix suave me murmure alors "J'espérais secrètement que vous soyiez là". Mon coeur s'emballe. Et si c'était lui. À bien y réfléchir, qui cela pouvait-il être d'autre. Je souris. Je n'ose me retourner de peur que ce ne soit qu'un mirage. Je sens désormais son souffle dans mon cou. Sait-il à quel point sa présence me fait chavirer ? Je sens alors son parfum, celui que j'avais tant de mal à déceler. Il sent aussi bon que ce que j'avais imaginé. Il soulève mes cheveux et ses lèvres effleurent ma peau. Un lot inimaginable d'efforts m'est alors nécessaire pour ne pas vaciller.
Il me donne rendez-vous chez lui, au milieu de la nuit. Son intérieur lui ressemble : élégant le qualifie parfaitement. "Sexual healing" tourne en boucle comme pour me confirmer que tout ceci provient bien de mon imagination. Il me contemple et je rougis. Sa main côtoie ma taille et je peux désormais assurer que je ne réponds plus de moi.


"S'il faut que vos bontés veuillent me consoler,
Et jusqu'à mon néant daignent se ravaler,
J'aurai toujours pour vous, ô suave merveille,
Une dévotion à nulle autre pareille."
(Molière.)

Idylle parisienne.

"Elle rentre le coeur entre les mains.
Elle est heureuse de ce qu'elle vit et fait avec ce 'bellâtre'.

Le combat entre son coeur et sa raison peut enfin commencer..."

inspiré de C.K.

jeudi 16 septembre 2010

Quel joli temps pour se dire au revoir...


Scène de ménage sous un ciel couleur pourpre. L'ultime. Dernière fois que nos cris se mêlent.
La vie est d'un cynisme éloquent. Il fallait que cela cesse. Une sortie magistrale.

Quand la haine succède-t-elle à l'amour ? Y a-t-il un moment où le temps devraient s'arrêter pour dire à deux personnes "Stop, vous allez trop loin ?".

Je ne pense pas. Je crois que les choses s'entassent. Ou plutôt qu'une histoire entre deux personnes c'est comme une tour. Comme dans un jeu auquel je jouais étant petite. Chaque joueur doit enlever un bout de bois. Celui qui fait tomber la tour a perdu.
Et bien dans une histoire c'est un peu la même chose. Lorsque l'on commet une erreur, on enlève un bâton. Les plus lâches, pendant qu'ils enlèveront un bout de bois fondateur, tiendront la tour afin qu'elle ne s'effondre pas. Et puis ceux qui seront agacés par son côté bancal feront exprès de la voir s'écrouler, juste pour enfin pouvoir mettre les pieds dans le plat.

J'étais forte à ce jeu. Moins dans mes histoires.
La prochaine fois j'essaierai de m'arrêter avant le point de non retour.


(Quand dire que je te déteste n'est plus qu'un doux euphémisme...)

lundi 6 septembre 2010

Take me away from here.


"Tu verras le bonheur c'est comme cette robe à fleurs qui n'est pas à toi.
Quand tu la porteras ne te dis surtout pas 'Trop d'couleurs pour moi!'.
Tu verras le bonheur c'est tenter des exploits avec un bout de bois.
Et puis deux ou trois idées, plus ou moins bien cachées, qui viendront de toi.
Tu verras mon enfant qu'il n'y a rien de plus grand que de passer du temps devant l'océan.
Tu verras les pays et les parfums du monde envahir ton sang.

Tu sais la liberté c'est comme la peur d'aimer, elle pousse avec le temps.
Tu verras dans l'amour il y a le mot 'Toujours' et le mot 'Souvenir' qui se battent souvent..."

jeudi 26 août 2010

Par ici. Paris si...


Décidément, trois mois de vacances, ce n'est pas bon pour moi . Je me détends, le stress redescent. Je dors treize heures par nuit (ou par jour selon le point de vue).
Puis mon manque d'activité intellectuelle, le manque d'activité tout court en fait, puisque loin de ma belle ville qu'est Paris, finit par me rendre morose, frustrée à grand coups de réflexion.
Me voilà donc sur la plage, songeant à ma vie. Dire que j'ai troqué ces somptueux paysages pour une existence entre ces tours et ces monuments. Finalement, peut-être loin de moi... Mais j'aime, que dis-je, j'adore cette capitale. Le tumulte, la foule.
Je suis en vacances, vacances attendues toute une année, vacances au bord de la mer, et je pense à Paris, ma dame aux lumières. Ma ville si grande. J'y ai pourtant le coeur bien à l'étroit. Je m'y cherche encore au détour des petites rues de Montmartre ou du Quartier Latin.

Déracinement par déménagements consécutifs. Motif : une place au soleil. Qui en voudrait à mes parents. Lassés des turbulences que cause la vie en ville ils ont succombés aux charmes de la Provence. Moi pas. J'ai donc redécouvert Paris après neuf ans d'absence. Je suis retournée vivre dans la petite ville de banlieue limitrophe qui m'a vue naître. Je réapprends ces rues autrement qu'avec les yeux d'une enfant de sept ans.
Je rêve d'ailleurs et quand j'y suis, et bien, je rêve de Paris. Mon premier amour en quelque sorte. Finalement, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs...