jeudi 24 juin 2010

Quand on aime quelqu'un, on le dit. On le dit haut et fort, sinon le moment te passe sous le nez...


Assise à la terrasse d'un café sur une place parisienne très fréquentée. Un de ces interminables tomes de Proust à la main, quelque peu prétentieusement, il faut avouer. Il fait doux et un orchestre de jazz se met à jouer comme pour affirmer que ma soirée sera délicieuse.
Le serveur dépose mon cocktail sur la table quand, tout à coup, me voilà apostrophée d'un "Proust, je suis impressionné !". Il n'est pas très grand, brun, le teint doré, mal rasé, un regard à faire chavirer tous les coeurs. Je suis sous le charme mais, évidemment, il faut rester de marbre. Il tire la chaise d'en face, "Puis-je?"... Je lève les yeux de mon bouquin, lâchant un glacial "Pourquoi pas."
Il se met à rire devant ce sérieux que je tente de garder mais qui, de toute évidence, ne doit pas être si crédible. Je laisse Proust sur le bord de la table, prend une gorgée de ma Tequila Sunrise comme pour me donner du courage, et je me lance. Je commence par lui demander avec sarcasme s'il s'assoie souvent à la table d'une inconnue. Jamais, m'a-t-il dit. Il se met alors à me parler du groupe de jazz qui est en train de jouer et qu'il adore. Je le laisse soliloquer de sa voix suave quelques instants.
Il est étudiant en littérature et philosophie et il est originaire de Rome. S'il ne m'avait pas dit qu'il me croisait régulièrement à la fac et qu'il n'avait pas prononcé quelques mots dans un très bel italien, je l'aurais accusé de se moquer de moi.
Nous avons marché toute la nuit dans les rues de la ville lumière et moi, la fille qui feignait de ne plus croire en l'amour, j'ai bien cru l'apercevoir dans ses yeux.
Je trouve le concept de l'amour, et tout ce que l'on est censé faire lorsque l'on est amoureux, complètement niais. Je suis du genre à m'exaspérer devant un couple qui s'étreint mais comme tout le monde une pointe d'envie se cache derrière mon malaise. Bien sûr qu'on a envie d'être ce couple mièvre qui se complaît dans sa niaiserie plutôt que d'être celui ou celle qui se complaît dans sa morosité.

Nous avons marché plusieurs étés ensemble. Nous avons tout partagé, au point même de croire que nous ne formions plus qu'un seul être. Puis nous avons préféré nous quitter plutôt que d'être spectateur d'une passion déclinante. Nous avons fait en sorte que cette histoire reste la nôtre, qu'elle nous ressemble jusqu'au bout.
Après la fac nous sommes partis chacun dans un pays différent. Nous nous sommes dit au revoir dans un aéroport, à l'aube. Pas de larmes. Juste un sourire.
Nous nous sommes dit au revoir, pas adieu.

mercredi 23 juin 2010

Double je(ux)


FLY ME TO THE MOON.

"Les jeux sont faits, rien ne va plus." _ Rendez-vous le 6 juillet à 1OhOO.



Hélas ! S'il est ainsi, quel malheur est le mien !
Je soupire, j'endure, et je n'avance rien,
Et malgré les transports de mon amour extrême,
Vous ne voulez pas croire encor que je vous aime.

Andraste, L'Illusion Comique - Corneille.

lundi 21 juin 2010

Et le jour s'est levé comme il le fait parfois...


(...) En attendant, fais comme si je n'avais jamais existé. Comme si je ne t'avais jamais aimé. Comme si je n'avais jamais désiré que toi. Oublie-moi. Vis. Sois heureux. Profite de tout ton être de tout ce qui t'entoure. Oublie mon visage. Oublie mon odeur. Oublie que je t'aime encore. Et un jour nos chemins se recroiseront. Un jour je te regarderai comme la toute première fois où mon regard s'est posé sur le tien. Et je reviendrai.

mardi 8 juin 2010

Les amants, les vrais, n'ont rien derrière eux, et rien non plus devant. Ils vivent dans l'instant, ça leur suffit.


Ne rêve pas, la vie d'artiste n'est pas si artistique ;
et l'amour, pas si amoureux que ça.

samedi 5 juin 2010

Parfois le Destin réunit deux amants, juste pour qu'ils se déchirent.




















"Embrassons-nous sous la pluie...



... rien de plus beau pour un dernier baiser."