jeudi 14 octobre 2010

Notes dans mon cahier de lecture ou "cahier d'écolier" comme dirait mon prof de LGC.


Vendredi huit Octobre deux mille dix. Vers quatorze heures quarante-cinq.
Entre un cours de littérature comparée et un cours d'anglais.
Jardin des plantes. Paris 5e arrondissement.

Au moment où je commence à écrire Norah Jones se met à chanter dans mes écouteurs et je souris. Je remercie Dieu pour cette magnifique journée. Le ciel est bleu, le thermomètre affiche vingt-et-un degrés Celsius. Je ne rêve pas, nous sommes en automne.
Un camion rompt le bruit harmonieux du parc. "Monsieur, mais que faîtes-vous ? Je suis en train de kiffer là !" ai-je envie de lui crier.
Les vestes et écharpes côtoient les tops bustiers et les jupes sans collants. C'est ça la mi-saison. D'autant plus qu'à Paris nous sommes habituer à ce qu'il puisse pleuvoir à grosses gouttes le matin et se mettre à "soleiller" l'après-midi.
Je suis assise sur un banc et je lis "Qu'est-ce qu'une espèce exotique envahissante ?" sur une pancarte plantée dans l'herbe. Une envie subite de répondre "Moi !"
L'air est doux. Une brise à peine ressentie flirte avec les mèches de mes cheveux et chatouille mon cou. Je trouve les amoureux qui s'embrassent goulûment dans les parcs résolument démodés. Un ami me dit que c'est parce que je ne suis pas amoureuse et que toutes les filles aiment ça, que je verrai plus tard. J'aime à croire le contraire.
Un pigeon noir me tourne autour. Est-ce mauvais signe ? À vrai dire, je ne suis pas superstitieuse.
Je suis vraiment dans la plus belle ville du monde. On pourra m'emmener où l'on veut, me faire découvrir toutes les merveilles de ce monde, mon âme restera inéluctablement parisienne.