mercredi 22 septembre 2010

Un beau soleil dans une belle ville. Un mercredi après-midi en compagnie de Caesar Kinté.


Sous les sons de la compil' "Worldwide" de Gilles Peterson...

"L'Amant Charmant."

La femme est programmée pour l'amour. Si ce n'est génétiquement, cela l'est au moins par l'éducation. Nous avons été conçues pour croire, espérer. Walt Disney, contes racontés. Comment concevoir une fin différente de "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" ? Chaque petite fille a rêvé d'être une princesse. Et en grandissant l'idée évolue, progresse, mais au fond, reste la même. Un garçon, quant à lui, n'a jamais rêvé d'être prince. Un roi, à la limite. Mais l'idée se rapprochait plus du règne que de la reine. Comment donc pouvions-nous nous accorder ?

Puisque le Prince Charmant m'a posée un lapin, en tant que "Miss Independant" (oui, Ne-Yo parlait de moi...), je me devais d'avoir un plan B. Finie l'inexorable quête de l'homme idéal, du Prince à la con (qui ressemble en général beaucoup plus au crapaud, soit dit en passant). Il s'agit désormais de l'Amant Charmant.
Plus d'obligations, nous ne parlons maintenant que de prendre du bon temps. Les activités de couples, les sorties; les contraintes en moins. Finies les crises de jalousie, les soirées garçons annulées parce que Madame est de mauvaise humeur et les après-midi shopping contrariées par un amoureux un peu trop possessif; les sms vérifiés, les comptes Facebook piratés ! Ce temps est révolu. Mesdemoiselles, cessez votre recherche utopique d'un mâle qui n'existe pas. Contentez vous du meilleur et laissez de côté le pire. Tant pis pour l'exclusivité, au Diable les sentiments.
Si seulement nous pouvions ne vivre que les débuts de chaque relation, nous éviterions bien des problèmes...


Photo : le somptueux Pont des Arts envahit par les cadenas, acte niais d'amoureux transis, qui se jurent amour éternel. Assez déprimant pour les célibataires qui passent. Pensez à nous, merde...


Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure.


Apollinaire

dimanche 19 septembre 2010

"On idéalise toujours ce que l'on n'a pu posséder..." C.K.


J'attends l'ascenseur. Quelques pas derrière moi. Je ne prends pas la peine de me retourner trop occupée à ouvrir le courrier qui m'est destiné. Une voix suave me murmure alors "J'espérais secrètement que vous soyiez là". Mon coeur s'emballe. Et si c'était lui. À bien y réfléchir, qui cela pouvait-il être d'autre. Je souris. Je n'ose me retourner de peur que ce ne soit qu'un mirage. Je sens désormais son souffle dans mon cou. Sait-il à quel point sa présence me fait chavirer ? Je sens alors son parfum, celui que j'avais tant de mal à déceler. Il sent aussi bon que ce que j'avais imaginé. Il soulève mes cheveux et ses lèvres effleurent ma peau. Un lot inimaginable d'efforts m'est alors nécessaire pour ne pas vaciller.
Il me donne rendez-vous chez lui, au milieu de la nuit. Son intérieur lui ressemble : élégant le qualifie parfaitement. "Sexual healing" tourne en boucle comme pour me confirmer que tout ceci provient bien de mon imagination. Il me contemple et je rougis. Sa main côtoie ma taille et je peux désormais assurer que je ne réponds plus de moi.


"S'il faut que vos bontés veuillent me consoler,
Et jusqu'à mon néant daignent se ravaler,
J'aurai toujours pour vous, ô suave merveille,
Une dévotion à nulle autre pareille."
(Molière.)

Idylle parisienne.

"Elle rentre le coeur entre les mains.
Elle est heureuse de ce qu'elle vit et fait avec ce 'bellâtre'.

Le combat entre son coeur et sa raison peut enfin commencer..."

inspiré de C.K.

jeudi 16 septembre 2010

Quel joli temps pour se dire au revoir...


Scène de ménage sous un ciel couleur pourpre. L'ultime. Dernière fois que nos cris se mêlent.
La vie est d'un cynisme éloquent. Il fallait que cela cesse. Une sortie magistrale.

Quand la haine succède-t-elle à l'amour ? Y a-t-il un moment où le temps devraient s'arrêter pour dire à deux personnes "Stop, vous allez trop loin ?".

Je ne pense pas. Je crois que les choses s'entassent. Ou plutôt qu'une histoire entre deux personnes c'est comme une tour. Comme dans un jeu auquel je jouais étant petite. Chaque joueur doit enlever un bout de bois. Celui qui fait tomber la tour a perdu.
Et bien dans une histoire c'est un peu la même chose. Lorsque l'on commet une erreur, on enlève un bâton. Les plus lâches, pendant qu'ils enlèveront un bout de bois fondateur, tiendront la tour afin qu'elle ne s'effondre pas. Et puis ceux qui seront agacés par son côté bancal feront exprès de la voir s'écrouler, juste pour enfin pouvoir mettre les pieds dans le plat.

J'étais forte à ce jeu. Moins dans mes histoires.
La prochaine fois j'essaierai de m'arrêter avant le point de non retour.


(Quand dire que je te déteste n'est plus qu'un doux euphémisme...)

lundi 6 septembre 2010

Take me away from here.


"Tu verras le bonheur c'est comme cette robe à fleurs qui n'est pas à toi.
Quand tu la porteras ne te dis surtout pas 'Trop d'couleurs pour moi!'.
Tu verras le bonheur c'est tenter des exploits avec un bout de bois.
Et puis deux ou trois idées, plus ou moins bien cachées, qui viendront de toi.
Tu verras mon enfant qu'il n'y a rien de plus grand que de passer du temps devant l'océan.
Tu verras les pays et les parfums du monde envahir ton sang.

Tu sais la liberté c'est comme la peur d'aimer, elle pousse avec le temps.
Tu verras dans l'amour il y a le mot 'Toujours' et le mot 'Souvenir' qui se battent souvent..."