vendredi 26 novembre 2010

Mais toujours le jour tombe, et personne pour le relever !




















"Je souffre d'insomnie.
Mes nuits sont un grand mur blanc. Infini. Je ne cesse de le longer sans arriver nulle part. Dans ma tête, pas de but ; le lit est une dalle drapée qui n'offre aucun repos. Je m'y allonge pourtant - l'attente du sommeil commence. Je suis le chemin des fissures. Rien ne m'emporte. Je reste là, interdit de paix."

"Une nuit, tout de même, c'est très long lorsqu'on n'a rien à faire."

"À un moment, la nuit deviendra aiguë. Abyssale. Et les gens s'inclineront car elle sera devenue plus noire qu'eux."


"Mon nom est Tâarouk. J'ai 26 ans. J'habite au 16e étage d'un immeuble sans ascenseur. Les architectes ont construit des tours très hautes, pour nous cacher dans le ciel. Assis sur une marche, entre deux étages, les lacets des baskets défaits, je perds régulièrement mon temps, et mes mains portent ma tête plus souvent que mon cou."


"Ici l'ombre alterne avec l'ombre."

"À ce moment précis, nos vies sont devenues des couloirs."

"Feyi ne marche pas, il assomme le sol."

‎"Lui, je ne l'aime pas. Enfin, je crois. C'est à son corps que je m'agrippe. Qu'il me remplisse à ras bord, c'est ce que je veux. L'amour je m'en fiche. Les sentiments, la belle guimauve."


Je suis tombée amoureuse de ce livre.
Le genre de bouquin qui te fait mal.
À lire plus qu'absolument.