samedi 30 octobre 2010

Tonight we're trading places... (click it)

À nos folles soirées de débauche et d'excès...


"Ce n'était qu'un prélude, une introduction, un prologue, un incipit, appelle cela comme tu veux...

En tout cas ce n'était qu'un début. Je ne pouvais pas m'en contenter. Mon insatiabilité reprenait inéluctablement le dessus sans que rien ne puisse y faire. Je n'avais pas besoin d'une histoire de coeur mais bien d'une histoire de corps. Qu'il soit avec une autre m'aidait donc à n'en pas vouloir plus.
J'avais ce besoin de sentir sa bouche sur mon cou, sa peau contre la mienne. Je ne le savais pas jusqu'au moment où nos corps se sont mêlés sous les effets que produit parfois l'alcool. Il me semblait qu'il embrassait comme personne. Peut-être était-ce le champagne et la vodka qui me faisaient penser cela après tout.
Qu'importe. Il était , il était beau, il était mien quelques instants. Et c'était mieux ainsi. N'allez pas croire que je voulais m'en convaincre. Bien au contraire. C'est en frôlant ses lèvres que j'ai su que je ne voulais pas être totalement sienne. C'est en me perdant dans ses yeux que j'ai réalisé que la place qu'occupait cette autre, je ne l'enviais pas, je n'en voulais pas. Mon ambition n'était pas telle.
Ce soir-là j'ai soudain pris conscience qu'être une amante était exactement ce qu'il me fallait. Peut-être pour quelques mois ou pour quelques années, qui sait, mais rien de plus. Le rôle de "petite amie", ou autre étiquette ridicule que l'on colle à cette tâche, ne m'allait pas et commençait même à me filer des boutons. Je déclinais le fait de devoir quelque explication que ce soit à qui que ce soit sur mes sorties, mes fréquentations et les heures auxquelles je rentrais.

Et surtout, surtout, je refusais de devenir la fille chiante que toute fille devient tôt ou tard dans une relation (pour les rares qui ne le sont pas déjà dans les prémices)."



« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Lui ne disait rien ; elle disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »

jeudi 14 octobre 2010

Notes dans mon cahier de lecture ou "cahier d'écolier" comme dirait mon prof de LGC.


Vendredi huit Octobre deux mille dix. Vers quatorze heures quarante-cinq.
Entre un cours de littérature comparée et un cours d'anglais.
Jardin des plantes. Paris 5e arrondissement.

Au moment où je commence à écrire Norah Jones se met à chanter dans mes écouteurs et je souris. Je remercie Dieu pour cette magnifique journée. Le ciel est bleu, le thermomètre affiche vingt-et-un degrés Celsius. Je ne rêve pas, nous sommes en automne.
Un camion rompt le bruit harmonieux du parc. "Monsieur, mais que faîtes-vous ? Je suis en train de kiffer là !" ai-je envie de lui crier.
Les vestes et écharpes côtoient les tops bustiers et les jupes sans collants. C'est ça la mi-saison. D'autant plus qu'à Paris nous sommes habituer à ce qu'il puisse pleuvoir à grosses gouttes le matin et se mettre à "soleiller" l'après-midi.
Je suis assise sur un banc et je lis "Qu'est-ce qu'une espèce exotique envahissante ?" sur une pancarte plantée dans l'herbe. Une envie subite de répondre "Moi !"
L'air est doux. Une brise à peine ressentie flirte avec les mèches de mes cheveux et chatouille mon cou. Je trouve les amoureux qui s'embrassent goulûment dans les parcs résolument démodés. Un ami me dit que c'est parce que je ne suis pas amoureuse et que toutes les filles aiment ça, que je verrai plus tard. J'aime à croire le contraire.
Un pigeon noir me tourne autour. Est-ce mauvais signe ? À vrai dire, je ne suis pas superstitieuse.
Je suis vraiment dans la plus belle ville du monde. On pourra m'emmener où l'on veut, me faire découvrir toutes les merveilles de ce monde, mon âme restera inéluctablement parisienne.